Le logement constitue avec l’emploi une des préoccupations majeures des Français.

C’est aussi un levier de développement des territoires et d’accompagnement des mutations sociales en cours comme l’urbanisation, la croissance de la population et du nombre de ménages, le vieillissement et la fragilisation économique de ces derniers, les soucis de qualité de vie et de préservation environnementale, etc.

Nombre de politiques y ont été consacrées dont la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), dernière en date, n’est pas la moins ambitieuse. Cette succession souligne la difficulté à combler un écart récurrent entre une demande qui ne cesse d’évoluer en quantité, qualité et localisation, et une offre qui progresse mais demeure insuffisante ou inadaptée. Les territoires les plus attractifs satisfont mal un besoin grandissant. Ils pâtissent de l’inflation des prix, de phénomènes de sur-occupation et de mal logement, ainsi que d’un éloignement des populations les moins aisées.

La relégation des populations les plus fragiles dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), lesquels concentrent l’offre locative sociale (LLS), constitue un frein à la mixité et à la mobilité sociales. 61,2% de la population résidant en QPV occupe un logement social contre 15,8% en dehors.

La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) vise à améliorer la répartition de l’offre locative sociale, en instaurant un taux minimal de 25 % de production de LLS d’ici 2025. Récemment, le Comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté (Ciec) a affirmé sa volonté de limiter la ségrégation territoriale à l’œuvre dans certains territoires en favorisant, en dehors des QPV, l’attribution de logements sociaux aux personnes dont les ressources se situent au-dessous du seuil de bas revenus.

Ailleurs, des villes moyennes et campagnes, caractérisées par une demande de logement moins forte, disposent d’un patrimoine bâti vacant mais souvent inadapté. Les projets de revitalisation des centres-bourgs et les interventions conduites par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) permettent de le réhabiliter pour conforter l’attractivité de ces territoires.